Du côté de la campagne paisible, le soleil incendie des hectares de verdure, où seuls les ruminants ont le droit de mettre un peu de désordre.
Des sommets noirs se découpent dans un ciel aussi bleu que brûlant, sans un nuage, sans qu’une ombre ne vienne apaiser la tiédeur de nos pas.
Qu’y a t-il aux sommets de ces grands édifices naturels ? L’attrait de leur hauteur vaut il que nos foulées hésitantes se risquent sur ces rocailles glissantes, inconnu territoire dont le danger nous happe ?
A croire que l’humain trouvera toujours pleine satisfaction dans la difficulté surpassée, dans la contemplation d’une étape franchie qui ne demandait qu’à nous inquiéter.
Car sur ces arêtes revêches, à s’en abîmer les mains à force de prises, à s’en écorcher les genoux, la vue se dévoile quand le vertige nous gagne.
Des plateaux de rizières s’alignent chastement, élèves disciplinés d’une Asie si soignée, avec pour seule frontière, la ligne d’eau de la rivière Nam Song. Les hautes herbes parsèment le tableau pour lui donner le relief qui nous fait croire que l’image est réelle, que ce monde existe sous nos yeux, palpable et vivant.
Dans le ventre de ces pierres, des caves naturelles, sombres comme le soleil est clair, offrent un moment de fraicheur insoupçonnée.
Les courants d’air ont stoppé leur course, l’atmosphère s’étouffe dans ce papier glacé, et notre regard file avec les minutes, perché sur les derniers mètres d’une montagne, seul au monde, en plein dans son coeur.
Sur un horizon parfait, se devinent les toits de la ville, minuscule enclave dans les griffes de cet univers sauvage.
Les échos d’un autre caractère y vibrent, surprennent votre attention qui s’était égarée un instant.
Laissons donc la nature se débattre avec ses profils gracieux, Vang Vieng est donc autre quelque part, de l’autre côté de la rive, il faut s’approcher pour en goûter la frénésie.
Un seul pas vers un autre monde.
Où donc a filé l’impavide Laos ? Les rues que l’on rencontre sont imprégnées d’une culture qui ne lui ressemble plus, les restaurants de rues, modèles taillés sur la mesure de ses touristes, y vantent une cuisine occidentale, crachants une musique trop bruyante pour que l’on en discerne l’intérêt.
Les portions impétueuses de cette même rivière, qui semblait si discrète tout à l’heure, espionnée depuis ce perchoir isolé, bouillonnent maintenant des allers et venues de ces grosses bouées jaunes qui s’amusent du courant, et se rend prisonnière des comptoirs de buvettes qui mangent ses berges.
Les recoins Laotiens se font tumulte,sous l’influence d’une masse indisciplinée qui vient s’affranchir des interdits.
Mais Vang Vieng met du coeur à l’ouvrage de son âme.
Dans la ruse d’un réveil précoce, il est possible d’effacer sa turbulence, de la retrouver brute et vierge des assauts du monde.
Le marché brille des mêmes couleurs qu’ailleurs, sur un pavé poussiéreux que l’on foule avec flegme, dans une aube paisible.
Et quand les ravages du soleil s’épuisent, qu’il disparait pour un autre hémisphère derrière le corps sombre d’une de ces montagnes, le trouble ne vient pas de l’effervescence des noctambules qui s’agitent déjà, mais de l’harmonie parfaite d’un monde délicat.
Le Laos n’est jamais bien loin, dépassé le vernis qu’il jette aux yeux des plus naïfs dans cette ville ambigüe, dépassé ce faux plagiat d’un Occident lointain, il se révèle à nouveau.
On pardonne alors les excès de Vang Vieng, revers peu couteux d’un panorama délectable, qui ne brille que plus dans cet ombreux contraste.
De ma brousse lointaine dans l’ocean indien, ou pour la premiere fois j’ai reussi a etablir une incertaine et capricieuse connexion, je reste toujours plein d’admiration a la lecture de tes recits
Je ne t’oublie pas et t’embrasse tres fort
Tu as donc droit à un double voyage, en acte et en lecture !
Quelle chance…
Merci beaucoup pour tes gentils mots, qui viennent apparemment de bien loin !!
Bisous depuis le Sud Laotien !
Coucou c’est toujours aussi agréable de te lire. Je commente très peu car je ne sais quoi te dire que MERCI et encore 😉
Je t’embrasse .
Merci beaucoup Elo !!
Je t’envoie des bisous depuis le Laos et ses 41 degrés… !!
Cc Marine,je m’en viens prendre de tes nouvellles, voir les paysages magnifiques que tu nous envoie et te lire bien sur car c’est toujours passionant, doux et agreable(mince je me prend pour beaudelairehihihi)tellement tu mets de toi dans ton ecriture que parfois il me semble t’entendre et tout cela resonne en moi et eveil mon cote baroudeuse(assise sur mon canape bien entendu)je t’embrasse et attend avec impatience tes prochaines aventures les miennes se passeront dans les Alpes, suite au prochain episode.ENORMES BISOU-BISOUS
MP Baudelaire ! Je savais bien que tu étais poète !
Merci encore de toujours suivre mes lignes et de les commenter avec tant de gentillesse.
Si en plus je fais voyager ton canapé, c’est un vrai plaisir !
Que la route continue !!
Gros bisous, profite de la neige pour moi, elle me semble plutôt loin ici !
tout semble si tranquille , si paisible!
rien ni personne n’ose bousculer la quiétude et la douceur de vivre dans cet endroit magnifique!
même le temps file sans hâte juste pour que l’ on puisse en profiter!!
lorsque je te lis j’y prends un plaisir extrême et j’ai envie de préparer ma valise pour venir te rejoindre
encore merci ma chérie de me faire voyager si loin !!!
je t’embrasse très fort
MUM