le lit n’était pas loin , cet argument s’avérant imparable rien ne me permettait de refuser les verres de cet alcool de maïs local dont le maître des lieux m’en a assuré les 29°.
Il ne parle pas un seul mot d’anglais, atteindre 29 en langage des signes ne peut se faire qu’en tout début de repas, avant que les bouteilles artisanales ne se vident à la vitesse de petits verres que l’on remplit aussi vite qu’on les boit.
La première étape de cette boucle du Nord est un village de paysans où les boeufs ont priorité sur les hommes.Les routes de terre sont cabossées, la nature est sauvage et les rizières, des aires infinies que les femmes travaillent à longueur de journée en période de récolte.
L’écrin de montagne dont ils puisent leur existence ne s’atteint qu’à force de lacets sur des chemins tout juste pensés pour l’homme sur les bords desquels des enfants aux pieds nus vous saluent de la main avec un sourire qui vous fait oublier tous ces rudes virages.
Il n’y ni hotel, ni restaurant, ni touriste d’ailleurs, il y a cette minorité que l’on appelle les Tay sans qu’ils n’aient rien de commun avec leurs voisins Thailandais.
Ici seulement, se passe la vie et son cortège de tâches essentielles, ses joies simples et ses épreuves sans doute, parce que la rudesse de leur mode de vie est un pas que l’on fait dans un temps qui nous est inconnu.
Une maison locale fera office d’hébergement, là où les poules caquettent au dessous de nos matelas de fortune.
Nous prenons de la hauteur pour vivre ici, un étage exactement juste assez pour éviter les attaques de ces féroces animaux de jungle et autres tigres qui avaient l’habitude il y a quelques années de rendre visite à l’homme.
Des pilotis et quelques marches qui ne doivent jamais être au nombre de 8 ou 10, chiffres maudits par excellence qui pourrait porter quelques mauvaises ondes, pour atteindre l’unique et vaste pièce à vivre où toute une famille entretient sa quiétude.
Et pour ceux dont la détente a besoin d’être provoquée, il y a l’alcool de maïs,l’artisanat y laisse ses traces d’authenticité… on l’appelle « happy water », car peu importe à quel point nous sommes heureux au moment de la boire, elle nous rendra toujours plus heureux.
Sous ma moustiquaire , ma nuit se berce dans une obscurité lourde dans cette pièce ouverte sur la nature, mais rien ne dort autour de moi, les grillons se font entendre, la rivière n’en finit pas de courir et le tintement des verres d’happy water résonne encore pour les plus aguerris.
Ici encore plus qu’ailleurs semble t-il, l’eau n’a rien de potable, d’ailleurs personne n’en boit, qui sait ce qu’un tel breuvage pourrait vous faire…
En Vietnamen, on trinque en disant « chuc suc khoe » et l’on finit toujours son verre…
Je peux venir trinquer aussi ? :p
Avec plaisir !!! mais l’endroit n’est pas facile à trouver, prends ton GPS, je bois quelques verres d’happy water en t’attendant !
Je te reconnais bien là, toujours un bon prétexte pour boire… Attention à l’alcool de serpent, encore plus traître! Tes photos sont magnifiques, continue de publier aussi souvent. You’re Into the Wild! Take care
les vietnamiens ont le sens de l’hospitalité, j’ai celui de l’honneur… et ici il faut toujours honorer son hôte, que veux tu, c’est une question de culture, je n’y suis pour rien…
petit bonjour de Mercy
Je partage ma petite pause de la nuit avec toi merci de me faire voyager qq minute jusqu’au bout du monde
Hâte de te relire
je suis heureuse de pouvoir rendre les nuits de Mercy un peu plus voyageuses !!
Je continue la route et je vous raconte tout ça très vite !
le maïs est réputé pour boire beaucoup d’eau, grâce au ciel, il empêche les hommes sages d’en faire autant…
Coucou toujours un plaisir de te lire merci de nous faire voyager avec toi .Bisous santé 😉
est ce qu’ils ont de la bière?!?
je constate que tu t’adaptes aisément aux cultures locales et même que tu t’en imprègnes!!
c’est une forme de courage, si si,ne manque plus que le Karaoké en thaï!
j’admire sincèrement ta capacité d’adaptation
moi j’ assiste Olie sans toi
Bien sûr qu’ils ont de la bière, elle sert à digérer l’alcool de maïs…
Le karaoké est pour bientôt et ce sera sûrement celle ci l’étape la plus courageuse..