En abordant sur la jonque de bois nos yeux n’aperçoivent encore qu’un vague horizon tout juste entamé par des pêcheurs insatiables qui se démêlent avec les roches.
On parle de baie lorsque l’on devrait parler d’immensité, de beauté lorsque l’on devrait dire joyaux.
A la baie d’Halong qui souffre de sa notoriété, préférez lui sa soeur qui n’a rien à lui envier : Bai tu Long bay se prélasse dans la plus stricte indifférence et vous offre un spectacle que rien n’est encore venu dénaturer.
Dissipées en une carte mystérieuse,des pièces de calcaires surgissent sans logique, authentique chaine montagneuse à demi dévorée par les eaux, et rendent notre avancée sur cette route flottante toujours inattendue, modelée au gré de ces surprises.
Elles caressent parfois si haut le ciel qu’il reste surprenant de constater leur plongée vertigineuse, mais on applaudit le travail de l’architecte de ces lieux qui cimente avec talent la terre à sa mer.
Il n’y a là pas d’autres vies que celles que ces profondeurs accordent, et les poissons volants s’échappent de la surface pour nous le rappeler, suivant sans lassitude notre discrète immersion.
Le seul bruit que l’on surprend est celui des vaguelettes qui frôlent notre coque, intrus bien trop pesant pour ne pas être remarqué. Le reste est envahi par un silence d’éternité qui nous clame au combien notre présence est une erreur délicieuse.
La beauté se pavane sous nos yeux sans pudeur mais avec tant de perfection que l’on saisit vite la chance qui nous est accordée d’ouvrir les yeux sur un tel spectacle.
En rejoignant ce décor de plus près pour quelques coups de pagaie, on ose à peine rompre la lisse et parfaite harmonie de ces eaux, et le modeste regard que l’on porte sur cette parcelle de quiétude suffit à nous faire paraitre insignifiants.
En reprenant notre souffle, plaqué sur le pont de cette même jonque qui continue sa ronde, on regarde le soleil se dissoudre sur l’horizon pour laisser à la nuit le soin de cacher tant de richesses.
Pour les naufragés de pareille expérience que nous sommes, il y a bien quelques îles fondues dans ce décor. Nous n’y trouverons ni électricité ni autres chemins que ceux battus de terre mais nous aurons ce que nous cherchons : fermer les yeux enserrés dans ce que le monde s’applique à cacher.
La baie s’endort et avec elles ses mystères, mais demain comme promesse de réconfort, le spectacle sera le même pour combler nos regards encore trop avides.
un petit coin de paradis =)
un grand coin de paradis !
wao ! Magique
Bien mieux que la baie d’Halong, pas une couche de brume en plus! T’as pu goûter la température de l’eau ? Les photos sont magnifiques.
l’eau un peu trop froide malgré un ciel qui nous faisait penser le contraire… Mais j’y ai plongé les mains et les pieds aussi d’ailleurs !
Kikou , j’ai eu ton blog par mamie .
Je m’éclate à suivre ton aventure. Je te souhaite un bon séjour . Je t’embrasse. Paule
Toujours la même magie des mots, je connaissais déjà ces merveilles par les récits d’amis, c’est un bonheur de les redécouvrir à travers ta plume Bisous
ma plume n’est qu’un sbire, la magie vient de ce que je vois, et c’est bien ça le plus agréable…
Oh la la c’est magnifique magique merci 1000 fois de nous faire partager ça Marine bisoussss
c’est un plaisir de parler de ce que mes yeux rencontrent
Merci à toi de me lire !
Coucou Marine !
Je découvre ton blog ce soir et quelle surprise !
Quelle plume,quelle sensibilité dans ce que tu decris,j’ai dévoré tous tes articles comme un album photo !
Ensuite,jai envie de te dire que je découvre en te lisant une autre Marine,si épanouie et enthousiaste !
Si tu m’y autorises je vais te suivre à distance sur ce blog et te ferai un petit coucou de l’occident de temps en temps,après avoir voyagé un peu en te lisant…
Profite chaque instant de cette fantastique quête qui,je n’en doute pas,changera durablement ta vision de la vie !
A bientôt.
Fabrice.
Je laisse avec plaisir l’occident se mêler à ces lignes, alors n’hésite surtout pas à y faire quelques apparitions.
Merci beaucoup pour ton touchant commentaire, j’espère que la suite des aventures continuera de te faire voyager avec autant de plaisir !
Merci encore Fabrice
a très vite
je reprend le fil (de l’eau)
après une escapade au bord du lac Michigan
le fil de l’eau et le cours de tes écrits
quel pouvoir d’évocation!
tiens la preuve:
il y a 2 ou 3 jours taraudé par une petite faim une force incoercible m’a inconsciemment guidé droit vers un restaurant chinois
c’est fort non?
d’autant plus fort que je suis au Vietnam et qu’ils n’apprécient pas la confusion…
Je taquine mais suis heureuse d’avoir pris part à l’influence !
Heureuse également de vous voir reprendre le fil du récit, vous commenciez à friser celui du rasoir en tant que lecteur fidèle…!
au fait
il me revient deux vers des oiseaux de passage (Richepin)
« Aucun rêve de lune, aucun désir de jonque
L’emportant sans rameurs sur un fleuve inconnu »
peut être es tu en train de les vivre
en essayant de nous les transmettre?
cảm ơn bạn
bonjour marine ce matin ce n’est pas l’odeur des crepes qui m’a reveiller mais le clapotis des vagues et j’adore ce bruit ,en fait tu nous rapelle sans cesse que nous ne faisons plus attention a tout ces petits details qui font de la vie un bonheur embarquer que nous sommes dans ce tourbillon infernale qu’est notre vie ici et en te lisant je trouve un peu de serenite que tu es partis chercher et vraiment je t’envie bcp et je t’embrasse tres fort a bientot dans tes nouvelles aventures
merci beaucoup MP,
La magie du monde tient aux détails, en voyage sûrement plus qu’ailleurs encore. Ils s’accrochent à vos yeux, à vos oreilles et effectivement nous rendent plus sereins.
Ici la vie n’est pas un tourbillon infernal, elle a l’allure d’une étendue paisible. Je suis heureuse de pouvoir la partager un peu.
Merci encore MP
bisous