A la vitesse des coups de pédales de thinh, pilote de tuc-tuc non motorisé depuis 17ans, la ville s’est découverte, parfois à contre sens, sur des routes dont on cesse finalement bien vite de se demander si elles sont praticables.
Orchestrée par les deux berges de cette « rivière parfumée », qui l’est en effet par le jeu de ces fleurs de lotus qui pointent leur nez entre les nénuphars, Hué se divise et s’installe sans trop de bruit.
La verdure se fait la complice du sol pour vous rappeler que la nature a gardé ses droits dans cette ville du centre Vietnam, ou l’agitation se fait soudain plus discrète.
Plantée dans ce dédale de rues au coeur du vieux quartier, imposante et farouchement préservée, la citadelle impériale entrouvre ses portes pour partager ses secrets.
Les murs franchis, la ville s’efface et avec elle son bruit de fond, ses odeurs, ses imperfections. La citadelle garde pour elle la plus belle part de cette flore, qui décore sans retenue les derniers bâtiments de pierre encore sur pieds, que l’Amérique avait un jour décidé d’entamer.
Quelques dragons sculptés et des fresques croulant de dorures donnent un peu d’exubérance à ces dix hectares d’harmonie où les yeux se délient pour apprécier la symétrie parfaite des jardins.
On passe de l’un à l’autre via de petits ponts de bois, saluant au passage le cours d’eau qui frétille de vie juste au dessous de nos pas.
Si l’empereur a depuis longtemps quitté les lieux, ils restent empreints pourtant d’une aura supérieure et les colonnes si larges qui soutiennent la toiture dorée de la bibliothèque royale affirmeront sans détour qu’il est passé par ici quelques vies éminentes.
A l’ombre des branches, sur un banc de pierre, on ne regarde rien d’autre que le temps s’arrêter, protégé par les grandes portes qui emmurent comme un trésor ce parterre de calme.
En les traversant au retour on inspire inconsciemment pour capturer cette essence, avant que la ville à nouveau nous entraine dans sa bousculade. La citadelle pour sa part ne nous a sûrement pas vu passer, tout occupée qu’elle était à prendre soin d’elle.
Arréte ton lyrisme tu risques de te faire Huer………..ok je sors!
je viens de plonger dans tes magnifiques commentaires et photos je reste sans voix es tu sure d etre medecin et pas romanciare?tout est vivant je me trouve a cote de toi dans le touc touc partout nous nous parlons fetes et toi tu vie qq chose d’unique j ai hate de te lire pour continuer mon voyage qui ne m aura pas couté cher merci a toi de t etre trouvée sur ma route bise ++++++++++
je viens de voir que j ai envoyé 3 fois mon message je suis sure que tu l auras t inquite pas grace a toi je vais devenir une specialiste en te lisant durant ton sejour
tu ne m’en voudras pas, du coup j’ai fait un peu de menage…
Merci de me lire Malika, et effectivement en ce moment, je me sens plus l’ame d’une romanciere que d’un medecin !
a tres vite pour la suite…