Pèlerinage de montagne, chemin des âmes sereines.
Le kumano Kodo est d’une envergure singulière, il traverse les chaines montagneuses du Sud Japonais, de tanabe jusqu’à Naichi, forçant le corps à se délester de ses rigueurs superflues par les affronts de l’effort physique.
Logé en plein coeur de la région de Wakayama, on y vénère les dieux et entre en leur demeure.
Les forêts centenaires sont le refuge de nos songes, bordées de brume et de silence, elles nous épient de toute part et donnent à notre avancée des allures bien audacieuses.
Le mois de novembre engourdi les lieux de fraicheur et semble décourager les foules Japonaises à entreprendre l’aventure en cette saison. Le monde s’offre alors à nous dans toute sa solitude, la forêt se fait notre alliée, mystérieuse, bruyante, humide.
Une étape vaut de longues heures à suivre les sillons de ces chemins légendaires et quand enfin l’épuisement se fait entendre, se découvre une petite ville, puis un village, puis peut être ne serait ce que deux maisons. C’est ainsi que se décompose le Kumano Kodo, il s’étiole de l’urbanité lorsque l’on s’engouffre dans ses profondeurs.
Le soir venu, c’est dans une ryokan traditionnelle que l’on se ressource, simple auberge qui n’abrite que quelques tatamis dans la chaleur d’un vrai foyer.
A Yunomine, milieu de parcours, troisième jour d’une navigation piétonne en terre inconnue, on surprend les vapeurs de sources d’eau chaude qui embaument la ville.
Elles sillonnent entre les baraques de bois et réchauffent l’air des vallons.
Aux premières heures de la journée, les villageois que l’on rencontre sur les rives de ces courants volcaniques qui bouillonnent, y plongent leurs paniers d’oeufs.
La cuisine aux vapeurs infernales, dit-on par ici…
Dans ces bassins millénaires où les pèlerins d’antan enchainaient leurs rituels de purification, il est encore possible de se délasser de notre ascension.
Un charme dont on capte l’empreinte des traditions, et que l’on laisse finalement derrière nous pour poursuivre la route.
Quelque part, au détour d’un chemin qui embrasse la montagne, reprend notre kumano kodo.
Nos pas ne se comptent plus, les étapes ne sont que des promesses de joyaux japonais que pour quelques heures encore, la nature nous cache.
Ce que tu écris bien!!! Ca y est de retour…?! Superbes photos, j attends les récits en live a tout vite
encore quelques heures à passer ici en plein milieu de Tokyo avant de prendre mon avion…
J’en profite jusqu’au dernier moment !!!!
ce pays est vraiment incroyable, j’espère que la séance photo sera à la hauteur !!
A très vite !!
Bravo Marine pour ces beaux récits dignent d’un roman de voyage écrit avec beaucoup de passion et de subtilité. Les photos ne sont pas en restent, elles nous transportent par leur magie « au bout de la carte » et au bout du monde. Merci à toi
A quand un livre de tes belles aventures!
Meilleurs voeux pour cette nouvelle année. Je te souhaite santé, joie et la réalisation de tes rêves…
Merci Naimette pour ton si gentil message !!! je suis bien heureuse donc de voir que tu t’es plongée dans l’aventure de ce blog…
Vivement que l’on se revoit pour papoter !!
Bonne année à toi !