Voyages en sac à dos

La croisière s’est bien amusée

 

Prenons le pied marin, nous qui n’en sommes pas
La baie qui nous attend vaut mille fois cela.
Dans les lacets des roches où continue la vie
Se mêlent à l’eau claire, des enfants qui sourient
Sur leur coque de bois, leurs pieds sont toujours nus
Ils agitent la main, signe de bienvenue
Alors que notre sillon est encore frais,
Que pour entrer chez eux nous n’avons pas frappés.

Dans les murs de calcaire se cachent quelques enclaves
Où les pierres polies font figure d’épave
On y baisse les rames pour s’y aventurer
Et on ouvre les yeux pour mieux les savourer.
Le plafond est bien haut il semble nous narguer
Parfois le ciel y fait de timides percées

Plus tard à la surface le soleil s’y s’oublie
Le temps de se coucher, lui qui est tant affaibli
De s’être pavoisé à travers ces sommets
Il mérite à son heure de pouvoir s’écrouler
Il nous laisse la nuit et sa sombre attitude
Où dans ce ciel fidèle les étoiles titubent
Nous les comptons une à une depuis notre pont
On s’y perd tout sourire et puis recommençons
essayant de berner notre propre sommeil
et profiter du monde qui toujours émerveille.

L’ancre est ensablée quelque part dans cette baie
Assurant le mouillage dont nous avions rêvé
Nous flottons en invités dans le silence des eaux
Dont le mouvement fait de nous de vrais matelots.

image

image

image

image

6 Commentaires

  1. Cécile Cécile
    28/11/2014    

    Quelle prouesse en vers …! Je suis épatée.

    • Marine Marine
      29/11/2014    

      merci, merci, un poete sommeille en moi il faut croire !

  2. dany dany
    29/11/2014    

    coucou ma belle.
    je viens de prendre connaissance de ton blog.Super bravo nous te suivrons avec délice
    bisous de nous tous

    • Marine Marine
      29/11/2014    

      merci beaucoup Dany, je suis heureuse de te compter parmi les lecteurs !
      Embrasse bien tout le monde de ma part depuis l’Asie !

  3. les lapins blancs les lapins blancs
    01/12/2014    

    Fleur,
    Je savais que tu étais douée, mais là, j’avoue, un poème en alexandrins… Tu me laisse sans voix…
    Bisous a bientôt !

    • Marine Marine
      01/12/2014    

      Merci beaucoup Flo, tu es adorable !
      Que veux tu, je n’y suis pas pour grand chose, c’est l’Asie qui m’inspire…

      A très vite, gros bisous à vous.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent
Pour partir ; cœurs légers, semblables aux ballons,
De leur fatalité jamais ils ne s’écartent,
Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !

Charles Baudelaire