Voyages en sac à dos

Dalat, dans la maison de Mr Peace

Si nous l’appelons « Mr Peace », c’est parce qu’il émane de lui comme un nuage de bonté, un sens de l’accueil sans commune mesure et une générosité exacerbée sans doute par l’atmosphère chaleureuse de sa petite demeure.
Sa femme « Strawberry » nous innonde de fraîcheur par son sourire inimitable, et de ses deux joyeuses perles est née  » Laura », petite dernière qui babille du haut de ses 11 mois entre vos pattes, sans jamais s’étonner qu’il se parle entre ces murs tous les langages du monde.
On entre ici un peu comme on le ferait chez soi, et l’on en repart jamais tout à fait, y abandonnant forcément, entre autre, l’idée d’y revenir.
Quand vient le soir et que Laura agite sa main pour nous souhaiter bonne nuit, on aimerait lui promettre indéfiniment que nous serons toujours là demain, mais comprenant bien que la route est encore longue, nous capturons juste pour s’en souvenir, un peu de son regard.

Il n’en fallait pas plus que ce cocon familial pour associer à Dalat un souvenir plus authentique encore.
Le sud se rapproche, les températures grimpent, et cette ville bouillonne sur ces montagnes que personne n’a osé entamer. Les rues sont en effet le parfait miroir d’un relief irrégulier et pourraient donner la nausée tant elles s’élèvent brutalement pour chuter bien bas la seconde suivante en esquissant des arrondis improbables.
Tout se croise et s’entremêle, tant et si bien qu’il en devient inutile d’espérer trouver son chemin et que finalement suivre son instinct devient le seul pouvoir qu’il nous reste pour explorer comme il se doit cette ambiance singulière.
Le soleil règne ici en maître d’orchestre sur cette terre si riche et gorge les fruits de toutes ses qualités, offrant donc en plus de ces repères de verdure un parfum sucré émanant de chaque coin de rue. On s’y arrache des fraises aussi rouges que les dattes sont brunes et que l’on vend à toute heure pour tromper les fringales.
Planté au milieu de ce vacarme, le lac est un noyau de fraicheur au bord duquel les écoliers tout juste libérés viennent épuiser leur énergie.

A perte de vue comme un habit discipliné, la ville se pare alentours de cultures de café qui grandissent à leur rythme avant de se sécher sur les terrasses et de finir par s’égoutter si posément au travers d’un filtre d’acier qui encapuchonne votre tasse.
On le savoure lentement en le trouvant souvent corsé mais ce détail s’efface aussi vite que se découvrent sous nos yeux les hectares d’une nature si tranquille, tout juste domptée par l’homme.

Dalat la montagnarde, est une collection parfaite de couleurs, d’arômes, de bruits, de toutes sortes de vies en somme, et l’ensemble de cette oeuvre semble se résumer si bien en une seconde dans le sourire de la petite Laura, les éclats de voix de Strawberry, et la douillette maison de Mr Peace.

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2 Commentaires

  1. MP MP
    05/12/2014    

    Bonjour Marine, je m’apercois que du nord au sud rien ne change et en meme temps tout change,mais toi tu restes la meme,emmerveillee par tout ce que tu vois,par tout ce que tu manges et par tout les gens que tu rencontres et comme je te comprend,j’ai mange avec toi a hoi an et c’etait succulent,et maintenant je file a dalat rencontre mr peace and love je suppose,love pour tout ces gens et toute ces sensations que tu nous fait vivre bisous a tres vite

  2. Marine Marine
    08/12/2014    

    Coucou MP,
    Effectivement je garde les yeux d’un enfant pour découvrir la vie ici.
    Les rencontres sont aussi belles que le monde !
    Mr Peace (and love cela va sans dire !) fait partie de toutes ces belles surprises que je m’offre et que je suis ravie de partager.
    Alors continue l’aventure avec moi MP, encore un peu plus au sud ..!!

    Bisous

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